Depuis de longues années déjà, le Cameroun se trouve être le théâtre de conflits violents et complexes. Dans le nord-ouest et le sud-ouest anglophones, des séparatistes luttent depuis 2017 pour l’indépendance territoriale, tandis que l’Extrême-Nord est régulièrement le théâtre d’attaques armées menées par les djihadistes de Boko Haram depuis 2014. Dans l’est du pays, les milices Séléka et Balaka multiplient les attaques violentes contre la population civile.

Dans ce contexte, les filles et les femmes sont particulièrement touchées par les effets des conflits armés. Pourtant, ou justement pour cette raison, elles participent largement aux activités de promotion de la paix. La 1ère Convention nationale des femmes pour la paix au Cameroun, lancée en 2021, en est un exemple éclatant : elle a réussi à construire des ponts de dialogue entre des camps opposés et à apporter ainsi une contribution importante à la résolution des conflits dans leur pays d’origine.

Quelles sont les leçons à tirer de l’intégration réussie des femmes dans les processus de paix au Cameroun ? Quels enseignements peut-on en tirer pour d’autres conflits dans la région et au-delà ? Et que peut apprendre la politique étrangère et de développement féministe allemande d’initiatives comme celles-ci ?

Ces questions et d’autres étaient au centre de la discussion à laquelle les députés au Bundestag allemand, Karamba Diaby et Rebecca Schamber, en collaboration avec la Fondation allemande pour l’Afrique et la Fondation Friedrich Ebert ont été invités.